liquid truth

J’ai pas le temps de boire ton jus, tes pieds sont nus, la cassette audio me vrille la tête avec le bruit du vent, reste là bouge pas je vais te dépeindre, te délaver, on va en découdre tous les deux, nus comme des vrais, tu prends tout ce que je donne jusqu’au cri, et vice vers ça, puis on sort de la nasse, on s’aime à se branler les poils, on coule mais l’amour fait des branchies.
Va dormir, ange
je prends le premier tour de garde
 

les nébuleuses diffusent

et par là dans tout ça tout ce tas d'amas
il y a ce truc qui monte, inlassablement

c'était bien ça


merci, mi et a.

je pourrais me dire
que vous avez du sentir 
un grand plaisir

jetez-le aux ordures
depuis le temps tout est obscur

sans intention

les heurts passent

hier,
la nuit,

j'ai des hallucinations qui m'arrachent des cris
je tiens mon téléphone serré dans le poing
je pense qu'au cas où je crève,
je pourrai toujours appeler quelqu'un
appeler quelqu'un
au cas où je crève
je me sens aussi con que la chasse d'eau automatique d'un urinoir public

un souvenir pour demain

je pense à toi

branle bas le combat

ça raconte des histoires d'orage
dans des lieux immaculés