pas tant que ça

Algues, poulpes ou marionnettes, on a tous un fil au moins, je dois le découdre, j’ai envie d’en découdre, ma vie est autre, j’en suis (---), ça me gratte, on est toujours des tentatives, qu'est-ce qui est ultime, rien n'est écrit, le fond n'est pas toujours loin,  la peau pas toujours en surface, n’est-ce pas, je cherche une autre voie, je cherche ardemment, vous voyez ? Vous voyez ? Nous ne nous sommes pas rapprochés tant que ça pour finir.


une soupe minute

je pourris
si brusquement
que j'ai le temps
de voir s'affaisser
mon corps avarié
avant que mes yeux
ne soit réduits
à l'état de bile
acide

fable



tu sais si

ce foutu creux
cette impudeur sublime
qui s'extrait de sa gangue
les flots
le fleuve
les lueurs à l'horizon
cette couleur d'automne
cette flamboyance
et la raison de moi qu'elle eut
la retrouverais-je

sur le sol des épluchures

rien
je me dis
des canards en sucre impalpable
je me dis
une écuelle pour mes nausées
parce que de toutes façons
on compte jusqu'à peu
puis je me dis
que j'irais bien me voir partir
sur les quais

under the arc


aller #55


retour très usé


je me barre

les tristes


j'ai cru que c'était toi


parfaitement chaotique


tomber n'est pas une chute, quand couché sur le dos je voyais ce carré de ciel les yeux fermés


 alors nous étions loin alors nous étions proches alors nous étions alors


sur une table en plastique


je fais semblant d'être fort


tu sais


les autres aussi cherchent aussi des sorties tout aussi dignes


sous l’œil du cyclope

je vide mon sac,


tout coule.

des "si" déments

jen esa ispa snonp lussi jemet rom pe
ma issi c'ét a itleca sje mevo mir aisda nslabou che
etside ma inenco rel'o rga ne es tsu rl'o n de
ave cto uta uto urle smo uches
sique lqu'u nra mas seàl ape ti tecu iller
me sto ur men tssu rlat er remor te
simo nre gardsep ose oùj'e spèr e
jes era isa nsdo uted eva nttapo rte

check point

demain est tout à l'heure
hier me manque

jour de juin





maintenant j'ai faim, évidemment

Dites-moi un peu si je rêve, ou alors quand quelqu'un me demande "est-ce que tu réalises" je dois le prendre comment, ça prête à confusion n'est-ce pas, je me sais capable de ne comprendre (mais aussi le sens du pourboire compris) que peu de choses, mais je peux tout interpréter (mais aussi le sens de l'acteur (actif donc) qui gerbe (mais aussi celle de fleurs)), stop (mais aussi le télégramme comme ultime fantasme de la correspondance  (mais aussi celle qui fait appel (coup de fil (rouge)) à l'analogie)), tu sais tu peux continuer en boucle comme ça sauf que c'est une spirale, quand on la regarde de profil (à toi).  

J'aime bien croiser la fille avec laquelle j'aime bien les moments où on ne se dit rien. On s'arrête de parler très vite, après avoir pris brièvement de nos nouvelles, et quand bien même elles sont nombreuses le silence l'emporte rapidement pour de longs moments, on regarde ce qu'il se passe, et comme du premier jour de neige, le blanc recouvre nos échanges.

J'apprends que **** est à l’hôpital, je lis des lettres d'avocat, je console quelqu'un de cher à chaudes larmes, puis n* me fait tant rire, puis j'ai de très lointaines nouvelles, il y a un coup de tonnerre, je traverse en courant sous la pluie, je me brûle au poignet, ce coup de fil où je décroche en me faisant passer pour n'importe qui, j'éteins la radio,  je casse un verre, n* râle pour un peu d'écran, un expert m'explique des histoires de cahier de charge, je flanque des restes dans des macaronis, je goûte. Une demi-heure s'est passée.

suite sans fond








la saturation des mémoires
la gueule de bois
la dissection minutieuse d'une vie
la fonte des glaces
la propagation des larmes à feu
la solitude du cosmonaute