voyageurs




tout est loin

le prochain mot
le lendemain
le parc derrière le coin
la musique
loin
même
ce qui est à portée de main
le souvenir
lointain
ces quelques longues secondes
pour s'extraire de mon œil
et se disperser, salée
sur le sol froid
loin dans la gorge
le nœud
et la crampe
la lointaine illusion

puis comme j'écris
de loin

un cheveu s'enroule sur mes doigts
juste là
il est à toi

répétitions












pour des moments à ne pas manquer, clic ici

Douze ans plus tôt,

La nuit je rêve de chiens.
L'un d'eux, très méchant, me montre ses dents en grognant.
Je dois me baisser et gémir pour l'amadouer

Je fais l'amour avec une femme (pas l'autre, blonde) aux cheveux noirs.
Assez âgée, pas très belle, elle porte des collants noirs qui ne montent pas bien.
Puis, je rêve que je me réveille et que j'éjacule dans mon caleçon

Je dois aller en train à Paris. Ça m'angoisse.
Je me ballade dans les rues avec R., c'est bourré de monde, tout le temps, partout.
Un avion de chasse s'écrase, pas loin, c'est le bordel, c'est normal
je retrouve C, ensuite, nous sommes dans un endroit étriqué

Je m'inscris pour faire de la gym dans un centre d'entrainement américain.
Avec B, V, D, etc, et des filles dans mon groupe, dont V, et A.
Soudain c'est la guerre à cause des tensions dans le golfe, le site est bombardé,
on se réfugie en bas, le seul niveau encore alimenté en oxygène.
Je fais l'amour avec A, pour que E puisse l'aimer ensuite.
L'entraineur, qui est le metteur en scène du faux reportage de la veille,
part au bout d'un fil suspendu à un hélicoptère.
Je me dis "merde alors"

vers 18h


allez



possible instant

alors qu'en fin d'après-midi je remontais vers les hauts, en coupant à travers les rails et les quais,
aux abords d'un bâtiment, sur le sol, là où l'herbe se disperse sur la terre sombre,
je vois une flamme, qui pourtant n'était pas une lueur
juste une flamme
elle vibre, s'agite un peu
je me dis qu'elle tremble
et je décide de m'en saisir, comme on attrape une mouche dans les premiers instants de son vol
mais tout de suite
elle me consume
et comme je veux marcher vers toi et te la montrer
mon corps s'affaisse sur mes jambes en cendres
quand mon esprit part en fumée


je vous avais prévenu



citation



n. a dit hier
"j'ai un déguisement d'homme mais à l'intérieur je crois que je suis un ouragan"

il n'y a personne






quoi de neuf, ...

ah oui la migraine
parlons-en, doc.
ça doit être comme une extension de la mélancolie
son bras tentaculaire
ramifié
des synapses aux larmes
et du vague à l'âme
merde
ça en fait du chemin dites-moi
un vrai foutu pèlerinage, doc
mais moi les chemins là ça me débecte à force
je rêve d'une plaine, un champ, n'importe
avec l'air par dessus, et un arbre dedans, pourquoi pas
ou au bord
je vais pas chipoter
quoi