dehors le son du fond des âges



je ne sais pas si je ne lis plus rien parce que tu n'écris plus rien, où alors c'est trompeur, une histoire de faux en lecture, c'est pas condamnable, hein, je t'ai lu dire un jour que plus personne n'écrivait, c'est vrai, (...) cette journée sans but ni raison, on marchait sur la falaise, tu prenais des photos dans le vent, et en rentrant elles nous ont révélé la vérité sur ce qui s'était réellement passé là-haut, ce que nous n'avions pas vu ni entendu, abasourdis par les rafales (...) est-ce qu'on peut penser des conneries, on peut en dire, des choses sans enveloppe, sans bords, on accepte, tu crois, qu'on laisse tomber un moment tout ce fatras? non (...) maintenant, aujourd'hui, je passe encore régulièrement de la honte à autre chose, autrement, autre, ce n'est (...)

mais j'ai oublié

j'en ai



plein l'dos.

paradise anywhere


on sirote des boissons très sucrées
ensuite un léger courant d'air
puis la vue s'inverse, en trois ou quatre temps ou plus :
° d'abord la frontière se creuse, et au centre on voit l'univers à l'envers: c'est comme la preuve (du déplacement)
° ensuite les substrats s'étendent comme les ondes qu'un caillou ferait dans l'eau, il ne reste rien de ce qui nous précède (c'est la fragilité quantique)
° enfin, alors qu'on croyait échapper au nœud, le vide se tord une seconde fois, plus violente, plus intérieure. On saigne (par exemple du nez, ou des menstrues), et tout devient particulier.

Le temps suivant existe aussi, et on pourrait en théorie en développer d'autres, mais, tu vois, rien ne prouve qu'on est guéri.

vent de nuit vent de jour


... pour rien en faire ensuite.

Je rêve que je vais au vernissage de l'exposition des morceaux de mon corps.
Le commissaire (de l'expo et de police à la fois) me fait la visite guidée, il m'énerve avec ses commentaires.
Sur la table, mais on ne peut dire si c'est une galerie d'art ou une morgue, mes morceaux, on a mis du plastique blanc pour cacher les plaies à chaque bout tranché, mon cou est toujours insupportablement long, c'est une pièce à lui tout seul. Le reste est coupé à la manière d'un poulet (encore la police), aux articulations. Ma queue est dans un bocal tellement ensanglanté qu'on ne la voit pas, je me dis c'est la pudeur du sang. Il n'y a pas la tête, le commissaire hurle de rire quand je lui pose la question, je suppose qu'il pense que je lui ai fait une petite blague, ma tête est forcément toujours sur mes épaules n'est-ce pas, sinon comment pourrais-je assister à tout ça. Il y a des flûtes de mousseux rose, j'en bois une mais j'ai la sensation que tout le liquide coule directement dans mes vêtements, vides de corps. Je me dis merde, le flic avait raison.



froid dans les dos






bxl




douze minutes #03


le front de l'air est fait

parce qu'il importe de savoir qu'en vertu de ce qui précède à ce constat à flux tendus, autrement, par ailleurs désormais et l'expérience prévaut sans doute sur l'expression dans le cas contraire, tout est à l'avenant,

faire couler l'eau pour masquer les éclaboussures

123 musique, et tout le monde se met à tancer


douze minutes #02


morphorébus

(j) edo     RSN          impor  tec -omme- Nt