Vers où on est en train



Bien sûr la mort et les vents cyclothymiques
Les ombres du passé
Les plantes grasses mal arrosées 

Mais aussi
Tu te souviens de cette histoire
Où de l'autre côté du fleuve, l'homme n'a pas la patience d'attendre
Et avant le troisième jour il accueille sa fin à bras ouverts
Mais les arbres, les rochers et le serpent avaient attendu
Tu te souviens de la voix pleine de drame et d'émotion
Et de la flûte taillée dans le Paxiouba aux larges palmes

Avons-nous fait une originelle erreur
Ou au contraire
Avons-nous éveillé par ce biais une conscience
Terrible et terrifiante et fantastique

Et l'assurance de la paisible régression 
Jusqu'à la fin du vrombissement