Voir en grand

Un grand besoin d'échapper aux choses du monde, de s'abîmer, loin des usages et des opinions, dans d'abruptes extases, célestes ou merdiques. 

Une grande faim pour tout ce qui n'est pas comestible pourtant, d'avoir compris à mon vieil âge que l'orgueil avait le goût du pamplemousse rose.


Une grande patience, pour ce qui est de visiter le temps par la nanoseconde, et d'empiler tout ça comme des cadavres dans un joli charnier décoré de roses.


Un grand trou, à force de le connaître et de s'être habitué à sa paradoxale présence si envahissante, dans lequel je fini par plonger pour éviter de prendre encore les gens pour des piscines.


Une grande envie, mais vous savez comme moi que sous son masque tendre, ému, ineffable, superbe, rougissant, flamboyant, elle a pour principal dessein d'évaser encore.


Un grand manque, car tout découle et coule.


Un grand cheveu, dans la soupe.


Une grande gerbe, sans fleur.


Un grand con.


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