des multitudes de décharges électriques
naissent de l'omoplate droit
jusque dans l'orbite

je regarde l'image
le carrelage, le corps
avec cette pulsation triste dans l'œil

j'ai juste envie de savoir
j'ai juste envie de frôler




à la fin
il faut marcher
encore

sans arme



regarde
la
couleur
des
mémoires
de
mon
enfance perdue
une
multitude de
moments
d'anticipation
anxieuse
connais
me dis
rester à
distance
comprends
mais
n'empêche
pas de
transpercer


mille six cent





et alors



les ailes c'est pas pour demain
et alors


les rues, cette nuit
je les ai vues
jusqu'au creux







ta peau me manque
j'écoute une invocation

profond n'est pas lourd


animaux dissemblables

21h26


tant de froid,
en réponse à la simple température de l'être
ce n'est pas
qu'une question de météo

comme le zéro absolu,
moi aussi
j'ai une limite



j'en remets des alphas





..








..










..











..



pour dire quoi




voilà des choses parfaitement inintéressantes
et neutres et sans histoire
des morceaux de pièce
des bouts de coins
rien, quoi

et ce robinet absurde et minuscule
on dirait mon sexe

et ces deux de néons sur le même socle
dont un ne fonctionne pas quand l'autre ébloui
hémisphères

et ce jour ou le sombre
revient du fond au premier plan
aspire à autrement

autrement




autoportraits sur la ligne






toujours les voix
aiguës

toujours les coups
sourds

tu as entendu

les années s'écoulent
tout ça c'est du liquide
faire des autoportraits
c'est être ultra-seul





nos mémoires mortes





moi aussi j'ouvre la valise en bois
les souvenirs très très lointains sont ailleurs
ils ont déserté ma tête pour se loger dans ma gorge
et j'ai la gorge dans l'estomac
et j'ai l'estomac dans les talons
et j'ai les talons dans la boue
tant je me hais

avant de jeter



encore tricher



encore l'attente




encore la trace du rat mort sous la chaux


(non,) pas de porte



avalez blanc cul
sec de cœur
dur et cru
impaire et passe
tapis vert
impénétrable
se resserre
sur l'affable