Ton corps me manque
Il est mon refuge, mon radeau
Il apaise les tourments de mon esprit

Il me manque
Je dépose sur lui mes vieux os

Les fils les lames les plaies les cris
Sont transformés dans l'ouate

Son grain dense
Sa franchise
Me manquent

Il m'ouvre jusqu'à l'absolue vérité  

Mot du jour

Plus il y a de lumières
Plus il y a d'ombres

Moins il y a de lumiere
Plus il y a d'ombre


Expo


Avec Milady Renoir et Nicolas Marchant/un vrai semblant

Les méduses métamorphes

Un nouveau micro-récit tentaculaire
Sur le blog de "LA VIE SOUS LES MOUCHES et autres récits"

Bonne lecture !

http://laviesouslesmouches.blogspot.be/





avec ça

non mais vous me faites bien sous rire
avec vos histoires de photomaton
avec vos histoires de gentil garçon
avec vos histoires de froid glaçon




Rire quand on est mort? Mais on est loin.
Henri Michaux

microns





Quelque chose d'autre

Cette histoire qui n'avait pas de sens


Où tu vas ouvrir les yeux, et tu es tellement certain que tu vas voir le ciel


Mais il s'est passé quelque chose


Quelque chose d'autre.
 ç       a        N        E          se         rt            À              r      i        EN 



Pas de porte (Draft version, ducon)

Comme je ne trouve pas le bonheur, je vais voir un spécialiste en la matière. 
Je lui dis "comment vous trouvez le bonheur ?"
Il me dit " je trouve ça bien"

Le tout compte bon est fait

Il est 3:43
Pas exactement 3:43
Forcément
Et pour toi encore moins
À moins que 
Par hasard 
Il soit 3:43
Ou que ton arrête soit montrée
j             e             m             '             u             s             e

c'est le sujet


Un moment

L'œil colle à l'oculaire. Au dessus, penché, chaud, l'œil collé, le type sue. Il glisse la plaquette, en tremblant légèrement. Il sue. Le son du verre sur le support métallique, si ténu. Le type l'entend parfaitement pourtant. Il sue. Il décolle un peu son œil. Il ajuste la plaquette. Il colle son œil. Le sel de sa sueur dans son œil. Ça pique légèrement. Il ajuste la focale. C'est difficile en suant. A la lisière de la plaquette, c'est encore flou, il y a plusieurs lignes qui se superposent, ce n'est pas bon signe. Il ajuste la focale. Il décolle un peu son œil. Il se frotte le visage sur l'épaule droite. Écrase son épaule sur son visage, pour éponger son œil. Mais la poussière. Pas mieux. Maintenant il a l'œil qui pleure un peu. Il grommelle. Il dit merde. La poussière rentre par dessous le battant de la tente. Il y a un vent brûlant dehors. Il colle son œil à nouveau. Il ajuste la focale. Dans cette chaleur. Pas facile. Les contours se précisent. C'est un petit échantillon de moelle. Il y a une zone plus blanche sur la droite de la plaquette. C'est là qu'il faut regarder. C'est la qu'il faut comprendre. Pas facile. Par cette chaleur. Ce vent qui secoue la toile de la tente. Ça fait du bruit. Plus que les infos sur la radio. Le type ne les écoute plus. Il se dit que s'il écoute il abandonne tout. Il retire l'œil de l'oculaire, le ferme et l'ouvre à plusieurs reprises, fort, pour extraire les larmes et le sable comme s'il pressait un citron sur un scampi grillé. C'est l'image qui lui vient. Le goût qui lui vient. Un souvenir de presser du citron sur un scampi. Cette alliance. Un lointain souvenir, déjà. Puis ces saveurs mélangées qui restent sur les doigts. Comme le sable et la sueur dans son œil. Il se le laverait au citron si il pouvait. Il ajuste la focale. A la lisière. C'est presque net. C'est beau comme une fractale, comme la côte, comme la découpe de la falaise de chez lui, vue du ciel. Juste sur le long, c'est plus sombre, comme si à cet endroit s'était entamé un processus de reconstruction. La limite est comme poreuse, il y a quelques tâches sombres au delà. Ça pourrait annoncer quelque chose. La validité de ce processus, au delà des limites des zones pâles. Au dessus de la plaquette, l'œil se décolle encore une fois de l'oculaire. La table, la tente, l'extérieur dans la poussière brûlante, plus loin les murs. Le type se redresse. Il regarde la gamine, assise sur le lit de camp, le doigt consciencieusement posé sur le pansement dans sa nuque. Elle vient d'au delà des murs. Il lui sourit, il dit "tu peux l'enlever, maintenant".
Annoncer c'est renoncer 


Blanchot


Sans risque

Poulet grillé gratiné à la sauce champignons    11€
Scampis maisons.   13€
Salade niçoise    6,80€
Tomate crevettes.   8,90€
Picon.         5,00€
Sambuca.    5,00€
Pisang orange.   4,00€
Smirnoff bouteille.   70€

SOS



Et voilà