the sun goes dim


























Vous êtes invisible.
Devenir visible

mono


extraits du sentiment de dispersion

[ ]
mais on peut écrire partout, dessiner sur n'importe quoi
un blog sélect, un autre chiadé,
on n'est pas obligé de vomir dans de la porcelaine
n'est-ce pas
n'est-ce pas
[ ]
la douleur, oui c'est ça, merci
merci les gens
pour toutes ces informations utiles, ouf.
[ ]
et tous les quarts d'heure je ne sais pas retenir un son
aigu
une sorte de pleur aigu
de plainte aiguë
sort de moi
où que je sois
elle sort
[ ]
j'aimerais bien, à ce stade, raconter un rêve
plein de symboles très psychanalytiques
[ ]
plein de pulsions très symptomatiques
quelque chose de très sélect, n'est-ce pas
mais
malheureusement
je ne rêve pas
[ ]
je ne rêve pas
mais je me branle
ça oui
trois ou quatre fois par nuit sans rêve
[ ]
chaque fois après j'ai quelque chose comme trente ou quarante minutes
pendant lesquelles il y a une possibilité de m'endormir
une mince possibilité
un fil fragile
pour quelques minutes
souvent il casse
et il me reste cette envie compulsive
de m'arracher les membres
[ ]
d'un monde sans humains qui
[ ]
alors je me branle encore
pour un peu de répit
[ ]
c'est vraiment le lieu de ce que je n'ai rien à dire
l'aspirateur marche mal
je veux m'enfuir dedans
avec la poussière
[ ]
cette immense tristesse, pâle,
comme une mer d'urine et de lait
je ne vois rien d'autre
sens rien d'autre
goûte rien d'autre
vois rien d'autre
je l'ai déjà dit
dis rien d'autre
rien d'autre
rien
[ ]


la merde
triste vie
sauf pour la mouche



tout va bien sur la toile


11-->12/08/2012

D'abord il se passe quelque chose avec I. Elle est très nerveuse, et triste, on est chez elle, avec cette vue sur les immeubles à l'arrière. On fait l'amour, mais elle joui instantanément, peut-être pour du faux, et tout de suite après elle panique. J'essaie de la rassurer, je lui dis que de toute façon les choses sont différentes maintenant, en cela je fais allusion à l'état du monde, il s'est passé quelque chose de grave mais d'imprécis. Plus tard on part en voiture, un petit groupe, peu de gens vraiment proches. Sur le chemin on croise d'autres fuyards, tout est très désorganisé.
La voiture arrive à Tokyo.
La ville est hallucinante, on voit la végétation envahir les immeubles par le haut, cimes en ruines rongées par le lierre et le lichen, on dirait un décor de panneaux géants. Les rues sont vides. On trouve un endroit habité, une sorte de campement improvisé sous un préau, les gens nous invitent à partager le repas. D'autres voitures sont arrivées, sans doute, car mes enfants sont là. Sur la grande table il y a des plats asiatiques, des bols de phô, des nems, des sushis.
Plus tard, il est question d'aller jusqu'au lac, mais sans se faire prendre. Je décide d'y aller sur mon scooter. Je passe de larges carrefours, des voitures de police dans mon rétroviseur... J'arrive au lac sans encombres, c'est plutôt une piscine.
L'eau est jaune fluo.

la Douleur # chapitre 596412

Disons que j'étais dans la bulle, et qu'elle était portée par les courants (d'air et d'autres). C'est fluide, puis quelqu'un ou quelque chose prend la peau de l'Autre, s'en vêtit et vient avec Ça, le trait acéré qui divise le sujet, exploser cette sphère en particules fines aussitôt digérées par un article sur la pollution dans nos vies.
C'est le moment de tomber, pas forcément vers le sol, mais prendre une direction et de la vitesse.
Mais non.
Je reste là, exactement à la même place, en suspension et complètement dévoré par l'alentour.
C'est peut-être un effet de la Douleur.
Peut-être pas.

  

protozoaires



sans titres







je suis si fatigué