hey Alice tu t'souviens

j'ai le cœur en compote
de pommes

ravir, comme prendre et enchanter

et / ou

Encore un pas, encore une porte
Pour la passer je ferai un dessin

Autant d'ivresse en une seconde
Un tropique au ventre du monde

Ne sois plus seule, ne sois plus deux
Si tu le demandes, je reste un peu

Et le matin, avant que tu ne sortes
J'embrasserai la paume de ta main

sans douleur

ce jour où nous hurlerons
à vingt centimètres l'un de l'autre
je l'attends, ce sera bien.

les machines incertaines, et l'envie de (te) toucher

5:55

j'ai beau essayer
rien ne change
je veux toujours
j'aime toujours


au temps
fort

c'est la règle

pour un pas de danse,
un pas de chance.

ça ne donne rien

je me déchire encore

comme un mince papier huilé

sur tes chairs monolithes

je lèche la pierre froide

pour un vague goût de sel

mais on s'en fout n'est-ce pas

je gueule sur les astres

je chiale sans cesse

je fonds dans les extraits chimiques

je me fais des films dans la vase

brune et puante

où j'émerge écarlate

et puis quoi

quoi

avec rien que des ombres