malphabet
Cher Saint,
J'aimerais avoir cette couche, là, ce fluide qu'on se tapisse par dessus nos pauvres personnes, ce truc qui brille, qui ébloui, qui fait son effet, là, ce machin qui donne du chien, avec beaucoup de mots bien rétorqués dedans, ce truc que tu files gratis à tellement de beaux savons biens montés, ce serait bien que tu m'en emballe 22 grammes, il y a un peu plus je vous le mets quand même, oui, pas de sac merci, ça tue les baleines.
J'aimerais avoir cette couche, là, ce fluide qu'on se tapisse par dessus nos pauvres personnes, ce truc qui brille, qui ébloui, qui fait son effet, là, ce machin qui donne du chien, avec beaucoup de mots bien rétorqués dedans, ce truc que tu files gratis à tellement de beaux savons biens montés, ce serait bien que tu m'en emballe 22 grammes, il y a un peu plus je vous le mets quand même, oui, pas de sac merci, ça tue les baleines.
on n'y est plus
on est plus aux mêmes endroits
on rempli plus les mêmes cases
on est plus assis sur les mêmes chaises
d'ailleurs je sais plus trop m'asseoir
alors...
on rempli plus les mêmes cases
on est plus assis sur les mêmes chaises
d'ailleurs je sais plus trop m'asseoir
alors...
pas inexorable
C’est pas inexorable la caresse
Assieds-toi un moment
Ecoute l’autre, là, qui pince ses cordes, qui
fait monter les notes de son violon, il veut nous faire chialer ou quoi ce
con ?
Devant nous il y a toujours plus d’espace
Des passants qui fuient à tour de bras
Des fureurs et des vapeurs d’essence
Mais qu’est-ce qu’il nous veut avec sa musique
qui part aux étoiles ?
Assis, le monde est différent
C’est pas si grave de tomber dedans
Ça vibre par le fond comme des sédiments de bruits
Regarde la peau de ton bras
Elle aime cette musique et ces ombres
Elle aime ce moment granuleux
Et les terminaisons nerveuses
Ferment tes yeux par instants
J'attends dans la fenêtre
J'attends les camions
Sur le coin
Je ne reviendrai plus beaucoup
Alors une dernière image, Nico ?
De toutes façons tu es perdu
Depuis longtemps
Depuis que tu tournais en rond dans ta chambre d'enfant
Jusqu'à pas d'heure
Et aujourd'hui, tu la sens bien la griffe Nico ?
Elle a trouvé sa place, là, à gauche
Pour faire écho
Petit con
Ta chemise et ton blouson n'y peuvent plus rien
Tu pues la peur
Tu pourrais profiter des rails
Mais non
Tu pourrais profiter du rail
Mais non
Tu pourrais profiter de ton bras valide
Mais il n'y a rien à saisir
Rien à branler
Rien à secouer
Rien à faire.
Pourtant
Je n'ai pas la force
Pourtant j'ai la rage
Je n'ai pas les moyens
Pourtant j'ai les poches
Je n'ai pas l'envie
Pourtant j'ai les larmes
Je n'ai pas la stature
Pourtant j'ai la taille
Je n'ai pas les épaules
Pourtant j'ai l'encre
Je n'ai pas la joie
Pourtant j'ai pas de quoi me plaindre
Je n'ai pas l'organe
Pourtant j'ai les os
Je n'ai pas la pulsion
Pourtant j'ai la masse noire
Je n'ai pas le recul
Pourtant j'ai le flingue
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