reine sans collier ni couronne


merci aussi pour ce bref instant où tu fus à mon bras
alors que nous redescendions dans l'herbe humide
tes cheveux rouges en désordre à l'heure des loups
tes jambes épuisées que tu as laissé dans mes mains
et les rires las de nos quelques mots sans importance

de tout  ce qu'on oubliait
de nos ancêtres sorciers
du soleil qu'on avait partagé
de notre interminable combat
de nos interminables corps
de la jungle dans un pot de fleurs

peut-être marchera-t-on
encore
sur des langueurs futiles