extraits du sentiment de dispersion

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mais on peut écrire partout, dessiner sur n'importe quoi
un blog sélect, un autre chiadé,
on n'est pas obligé de vomir dans de la porcelaine
n'est-ce pas
n'est-ce pas
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la douleur, oui c'est ça, merci
merci les gens
pour toutes ces informations utiles, ouf.
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et tous les quarts d'heure je ne sais pas retenir un son
aigu
une sorte de pleur aigu
de plainte aiguë
sort de moi
où que je sois
elle sort
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j'aimerais bien, à ce stade, raconter un rêve
plein de symboles très psychanalytiques
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plein de pulsions très symptomatiques
quelque chose de très sélect, n'est-ce pas
mais
malheureusement
je ne rêve pas
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je ne rêve pas
mais je me branle
ça oui
trois ou quatre fois par nuit sans rêve
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chaque fois après j'ai quelque chose comme trente ou quarante minutes
pendant lesquelles il y a une possibilité de m'endormir
une mince possibilité
un fil fragile
pour quelques minutes
souvent il casse
et il me reste cette envie compulsive
de m'arracher les membres
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d'un monde sans humains qui
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alors je me branle encore
pour un peu de répit
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c'est vraiment le lieu de ce que je n'ai rien à dire
l'aspirateur marche mal
je veux m'enfuir dedans
avec la poussière
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cette immense tristesse, pâle,
comme une mer d'urine et de lait
je ne vois rien d'autre
sens rien d'autre
goûte rien d'autre
vois rien d'autre
je l'ai déjà dit
dis rien d'autre
rien d'autre
rien
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