gant

assis, les bras appuyés sur mes jambes pliées,
je laissais sortir un petit son aigu, comme une plainte
très fragile, qui inflige une légère distorsion à mon visage
alors que j'aurais voulu être dans une musique violente
et désincarnée, comme cette nuit qui n'existe pas,
mais que je me raconte souvent, comme je
me raconte mon autre vie, mes possibles retours,
les pensées magiques ne sont pas des pansements
mais j'en consomme jusqu'à à l'addiction, un terme
qui me va comme un