faut pas rêver

J’ai froid dans le dos, et au travers du brouillard anesthésique j’aperçois les moitiés de visages.  Les lèvres bougent derrière les masques verts, c’est une concertation sur mon dysfonctionnement.

- Il ne marche pas
- Non
- Il faut remplacer, il faut évider puis remplacer
- Il entend une femme gémir
- Comment le savez-vous ?
- C’est lisible sur le moniteur
- C’est impossible
- Elle a les cheveux rouges
- Je vais l’ouvrir.

Je sens l’incision, mon thorax s’ouvre comme une grille de jardin,  le corps médical se penche, ils ferment tous les yeux.


Je perds connaissance, enfin.