Vingt et une heures trente-deux minutes plus tard

dans la tête, figée dans une cristallisation létale, dans le corps, paralysé par d'impossibles reliances, dans la main, aux doigts morts de faim d'une peau perdue, dans les yeux, aveuglés par l'éternelle obsession, dans le cœur, mécanique ensablée, dans les jambes, qui ont oublié mon nom, dans les bras, tordus par la fonction (p >H +|~ appétence = vibration 9 TrisTe), dans le foie, qui a perdu sa sœur, dans les côtes, écartelées par l'autorité médicale, dans les poils, pauvres et oxydés, dans le cul, trop étroit, dans le dos, où s'écrit tout ce que je ne peux lire, dans le cou, logement de fortune pour l'angoisse de mort, dans la langue, muette, dans les pieds, en mal d'ancrage, dans le nez, où subsiste l'odeur d'urine du bus ce matin, dans le sexe, serré jusqu'à l'os, dans les oreilles, incapables de faire le tri, dans les cheveux, en voie de disparition, dans les coudes, qui ne jouent plus, dans la peau, si fine à l'usure qu'elle ne fait plus barrage, dans le ventre, fantôme, dans les ongles, porteurs du dernier message, dans l'hiver, nucléaire.







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